Cette maison voit naître sa renommée dès le Siècle des lumières. Son nom : Château d’Yquem.
Miraculeuse, sa naissance est le fruit d’une alchimie entre la terre, l’homme et un champignon microscopique le Botrytis cinerea, qui dans cette région, et plus précisément dans ce château, permet l’élaboration d’un breuvage divin à la robe or.
À l’automne, si aux brouillards matinaux succèdent des après-midi ensoleillés et un léger vent d’est, les vendangeurs arpentent les cent hectares du vignoble à la recherche des grains de Sémillon et de Sauvignon attaqués par cette pourriture noble.
C’est en moyenne six fois qu’il leur faudra parcourir les mêmes parcelles, au cours de ces vendanges par « tries » successives pratiquées ici, depuis le XIXe siècle. Une fois transportés au chai, les raisins sont rapidement pressés. Les jus obtenus sont immédiatement logés en barriques de chêne neuves dans lesquelles se produit la fermentation.
Le groupe LVMH (Moët Hennessy-Louis Vuitton) est l’actionnaire majoritaire depuis 1999, du seul et unique Premier Cru Classé Supérieur en 1855 et, Pierre Lurton en assure la gestion depuis 2004.
La philosophie de cette maison demeure la même que par le passé : produire ce vin d’excellence seulement si la nature est clémente et permet de récolter ce fameux verre par pied de vigne !
Il est rare que toute la vendange devienne de l’Yquem et les années décevantes, la totalité de la récolte peut être rejetée. Neuf millésimes manquent au XXe siècle et le 2012 est le premier absent du siècle nouveau.