Château
d'Yquem

Cette maison voit naître sa renommée dès le Siècle des lumières. Son nom : Château d’Yquem.

Miraculeuse, sa naissance est le fruit d’une alchimie entre la terre, l’homme et un champignon microscopique le Botrytis Cinerea, qui, dans cette région, et plus précisément dans ce château, permet l’élaboration d’un breuvage divin à la robe or dont le nom rayonne de Moscou à Washington, en passant par Séoul, Madrid, Londres, Hong Kong, Tokyo…

À l’automne, si au brouillard matinal succèdent des après-midi ensoleillés et un léger vent d’est, les vendangeurs arpentent les cent hectares du vignoble à la recherche des grains de Sémillon et de Sauvignon attaqués par cette pourriture noble qui y concentre le sucre et les sucs.

Les baies au bon degré sont coupées avec un petit sécateur effilé afin de ne pas blesser les raisins qui doivent encore attendre.

C’est en moyenne six fois qu’il leur faudra parcourir les mêmes parcelles, se pencher sur les mêmes pieds, au cours de ces vendanges par « tries » successives pratiquées ici depuis le XIX^e siècle.

Une fois transportés au chai, les raisins sont rapidement pressés. Les jus obtenus sont immédiatement logés en barriques de chêne neuves où se produit la fermentation.

C’est dans ces mêmes barriques que le vin poursuivra son élevage pendant les trente mois suivants, ponctué de soutirages et d’ouillages.

Depuis 1999, le groupe LVMH (Moët Hennessy - Louis Vuitton) est l’actionnaire majoritaire de cet unique Premier Cru Classé Supérieur en 1855 dont Pierre Lurton assure la gestion.

La philosophie de cette maison demeure la même depuis plus de cinq siècles : produire ce vin d’excellence seulement si la nature est clémente et permet de récolter ce fameux verre par pied de vigne.

Il est extrêmement rare que toute la vendange devienne de l’Yquem et les années décevantes, la totalité de la récolte peut être rejetée. Neuf millésimes manquent au XX^e siècle et le 2012 est le premier absent du siècle nouveau. C’est cela le pari d’Yquem !